Histoire du lycée

Retrouvez l’historique du lycée, depuis sa création à sa reconstruction.

Découvrez qui était Samuel de Champlain

Apprenez l’histoire de la ville de Chennevières-sur-Marne.

Historique du lycée

Les lycées Champlain n’existent dans leur forme actuelle que depuis peu. Le bâtiment actuel a remplacé un lycée plus ancien à l’architecture typique des années 60…
Voici à quoi ressemblait l’entrée de l’ancien lycée… beaucoup moins plaisante que celle du nouveau !
L’ancien lycée a continué d’accueillir les élèves jusqu’en 2010, tandis que le nouveau bâtiment se construisait juste à côté.
On voit bien dans cette vue, prise de la fenêtre de l’actuel secrétariat de direction, que les deux lycées, l’ancien et le nouveau, étaient très rapprochés !
À la rentrée 2010, les lycéens sont accueillis dans un établissement flambant neuf, tandis que l’ancien est abandonné. Toutefois, il n’y aura pas encore de cour tant que subsisteront les anciens bâtiments.
Dans cette image, on imagine sans peine la difficulté de détruire l’ancien bâtiment sans toucher le nouveau !
De l’ancien lycée ne subsistera que le bâtiment de la cantine scolaire, rénové pour mieux s’assortir avec le nouveau…
Les pelleteuses se mettent en marche. Il faudra environ deux mois, entre janvier et mars 2011, pour détruire complètement l’ancien bâtiment…
… et plusieurs mois de plus pour tout déblayer, aplanir le site, et le réaménager en esplanade…
  … mais le résultat en vaut la peine, n’est-ce pas ?

La ville de Chennevières-sur-Marne

Photos © Mairie de Chennevières-sur-Marne

Les lycées Champlain sont situés à Chennevières-sur-Marne, une commune du Val-de-Marne chargée d’histoire.

Chennevières et ses quelque 18300 habitants, les Canavérois, tirent leur nom du latin cannabria, qui désignait des lieux humides où prospérait la culture du chanvre. En effet, le chanvre était très répandu dans la région au Moyen Âge et sa culture se poursuivit à Chennevières jusqu’au 19e siècle. Il ne faut pas confondre le chanvre avec son cousin, le cannabis (également appelé chanvre indien), qui tire lui aussi son nom de la même racine latine : et même si leurs feuilles se ressemblent beaucoup, le chanvre, lui, sert à confectionner des tissus et à réaliser des cordages solides.

Au fil de l’histoire, Le village a beaucoup souffert des invasions, des guerres (guerre de Cent Ans en 1350 et guerres de religions en 1563) et de la Fronde. Pour se défendre de l’ennemi, les habitants de Chennevières ont construit des galeries souterraines maçonnées qui partaient de l’église pour rejoindre la Marne ; ces souterrains étaient utilisés pour mettre en sécurité les enfants alors dirigés vers La Varenne-Saint-Hilaire, les objets précieux ou les denrées convoitées par les troupes armées. La ville subit même l’occupation des troupes russes en 1814 et, en 1870, l’empereur Guillaume Ier de Prusse y fit aussi tenir garnison à ses soldats après la bataille du plateau de Champigny. Un fort militaire, situé sur la commune de Chennevières, fut ensuite construit en 1878 pour protéger la commune de Champigny ; il abrite aujourd’hui des services municipaux ainsi que des salles mises à disposition des associations.

Les coteaux de Chennevières constituent un site classé, très salubre, où vents et brouillards sont entraînés vers le nord par les vallées de la Seine et de la Marne. Déjà à son époque Louis XIV avait songé y construire son palais ; il y renonça pour bâtir sa demeure dans une région « moins favorisée par la nature ».

La tour hertzienne rouge et blanche, située au sommet du plateau de Champigny, se situe en fait à Chennevières et surplombe toute la région. Elle constitue l’un des éléments les plus visibles et reconnaissables de l’horizon parisien vers l’est.

Chennevières possède de nombreuses écoles, deux collèges, et bien entendu les lycées Champlain. L’offre culturelle et sportive de la ville est conséquente, avec une médiathèque riche de 38000 ouvrages, un conservatoire de musique, un conservatoire de danse, un théâtre, une école de football et deux gymnases, une piscine, deux stades et plusieurs centres sportifs.

À noter également que la ville est jumelée avec Durmersheim, en Allemagne, et Littlehampton, en Angleterre.

Qui était Samuel de Champlain ?

Samuel de Champlain, duquel nos lycées tirent leur nom, est surtout connu comme le fondateur du Québec, mais il s’agit là d’une description un peu réductrice de cet homme qui fut tout à la fois navigateur, cartographe, soldat, explorateur, géographe, commandant de navire et chroniqueur français.

Né entre 1567 et 1574 de parents protestants à Brouage, en Saintonge (une région qui correspond à peu près à l’actuelle Charente-Maritime), il reçoit d’abord une formation de navigateur en Saintonge, se fait soldat en Bretagne (1595-1598), puis explorateur des colonies espagnoles d’Amérique (1599-1601). En 1603 il débute son exploration du Canada, par le Saint-Laurent, puis poursuit avec l’Acadie (1604-1607) et la côte atlantique (entre l’actuel Nouveau-Brunswick et Cap Cod). Il nomme définitivement ce territoire « Nouvelle-France » en l’inscrivant sur une carte de 1607. Champlain enracine la première colonie française permanente, à Port Royal d’abord, puis à Québec ensuite, qu’il a fondée le 3 juin 1608. À cette fin, il bénéficie notamment du soutien du roi Henri IV de France.

Photo © Christine Le Floch

N’appartenant pas à la noblesse, Champlain agit en tant que subalterne d’un noble désigné par le roi : à Québec, il est « lieutenant du vice-roi de la Nouvelle-France » resté en France, puis à partir de 1629 « commandant en la Nouvelle-France en l’absence » du cardinal de Richelieu. Administrateur local de la ville de Québec jusqu’à sa mort, il ne reçoit jamais le titre officiel de gouverneur de la Nouvelle-France, même s’il en exerce les fonctions.

Les difficultés rencontrées dans son entreprise de colonisation sont nombreuses, et ce n’est qu’à partir des étés 1634 et 1635, dans les dix-huit derniers mois de sa vie, que Champlain voit son rêve se concrétiser, avec l’arrivée et l’établissement de quelques dizaines de familles de colons. Son acharnement à vouloir implanter une colonie française en Amérique du Nord lui vaudra, dès le milieu du XIXe siècle, le surnom de « Père de la Nouvelle-France ».

Il décède à Québec le 25 décembre 1635, ne laissant aucune descendance.

 

Colons… colonisateurs… colonisation

Si l’on s’en tient à l’origine du mot, et à l’usage qui en a été fait pendant des siècles, un colon n’est rien d’autre qu’une personne ayant migré vers une zone pour y établir sa résidence permanente. Lorsqu’une terre nouvelle et propice était découverte, des individus ou des familles partaient s’y installer dans l’espoir d’y démarrer une nouvelle vie, loin des vicissitudes ou des oppressions de leur terre d’origine, qu’elles soient d’ordre économique, religieux ou politique. Ainsi, les premiers Canadiens et les premiers Américains (que nos « cousins » québécois nomment, à raison d’ailleurs, des Étasuniens), fuyaient la famine, l’oppression des propriétaires terriens ou les persécutions religieuses (notamment celle qui frappait les protestants sur toutes les terres catholiques d’Europe).

Lorsqu’une quantité importante de colons s’installe sur un territoire et commence à s’étendre sur celui-ci, ils établissent une colonie. Ce terme est directement tiré du langage utilisé pour décrire l’organisation sociale des abeilles. Lorsqu’un nombre conséquent de colonies s’établissent sur un territoire, on parle de colonisation, et ce terme est utilisé par extension pour décrire tout processus d’expansion territoriale et/ou démographique caractérisé par des flux migratoires. Les « colonies » d’un pays deviennent alors un ensemble de territoires généralement éloignés géographiquement, et sur lesquels il exerce un contrôle total.

Dans ses formes les plus extrêmes, la colonisation peut s’accompagner d’une marginalisation, d’une réduction, voire, dans les cas les plus féroces, de massacres ou de génocide des populations autochtones. Il ne s’agit plus alors du fait de quelques familles de colons ayant décidé de s’installer sur une nouvelle terre, mais d’un processus organisé et systématique d’occupation plus ou moins rapide, de domination et même d’invasion brutale d’un territoire, perpétrée à l’initiative d’un pouvoir étranger, et le plus souvent sous des prétextes religieux ou moraux qui cachent souvent un enjeu économique ou militaire.

Colons, colonisateurs… des mots bien inoffensifs au départ, donc, mais qui ont pris avec le temps des connotations très négatives du fait de l’exploitation, de l’asservissement ou des massacres que la colonisation systématique a entraînés au fil des siècles.